Vous avez terminé l’écriture de votre manuscrit, vous l’avez relu, corrigé, fait valider par un ou plusieurs bêta-lecteurs et vous souhaiteriez désormais le soumettre à une maison d’édition.
Mais très vite, un choix s’impose : maison d’édition à compte d’éditeur ou à compte d’auteur ? Comment s’y retrouver entre ces deux modèles ?
Pas de panique, faisons le point ensemble !
Les bases : qu’est-ce que le compte d’éditeur et le compte d’auteur ?
La principale différence réside dans la prise en charge des frais de publication.
À compte d’éditeur : l’éditeur prend en charge l’intégralité des frais liés à la publication de votre livre (correction, mise en page, impression, diffusion, promotion, etc.). En échange, il se rémunère sur les ventes et reverse à l’auteur des droits d’auteur (généralement entre 6% et 12% du prix de vente selon les contrats et les formats).
À compte d’auteur : l’auteur participe financièrement (ou prend totalement en charge) la publication de son livre. Cette participation peut prendre différentes formes : un forfait à payer, l’achat obligatoire d’un certain nombre d’exemplaires, ou la souscription à des prestations payantes (correction, couverture, marketing, etc.).
Pourquoi est-ce important pour vous en tant qu’auteur ?
Tout simplement parce que ces deux modèles répondent à des logiques économiques très différentes, qui influencent fortement la qualité du travail éditorial et la visibilité de votre livre.
Le compte d’éditeur est sélectif :
Les maisons à compte d’éditeur sélectionnent les manuscrits qu’elles publient. Vos écrits seront soumis à un comité de lecture ou à des éditeurs professionnels. Cette sélection ne garantit pas automatiquement un best-seller, mais elle assure généralement un travail éditorial sérieux (correction professionnelle, travail sur la couverture, stratégie de communication adaptée au genre, mise en librairie, etc.). Ces éditeurs investissent parce qu’ils misent sur le potentiel commercial de votre livre.
Le compte d’auteur est peu, voire pas sélectif :
Les maisons à compte d’auteur gagnent leur argent auprès des auteurs, et non auprès des lecteurs. Elles acceptent donc souvent un grand nombre de manuscrits, sans réel filtrage éditorial. La qualité du travail fourni (correction, couverture, promotion) est très variable, et souvent insuffisante pour espérer une véritable visibilité en librairie ou auprès du grand public. Les contrats à compte d’auteur ne garantissent pas une vraie stratégie de diffusion ; dans de nombreux cas, c’est l’auteur qui devra gérer seul la promotion et les ventes de son ouvrage.
Un point de vigilance
Attention : certaines maisons à compte d’auteur peuvent se présenter de manière ambiguë, en se qualifiant simplement de « maison d’édition » sans préciser le mode de financement. D’où l’importance de toujours bien lire le contrat proposé et de se méfier des propositions demandant une participation financière de l’auteur. Une maison d’édition à compte d’éditeur ne vous demandera jamais de payer quoi que ce soit !
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